JUNK

 

Inventaire

Il s’agit d’une série de dessins qui à priori s’ impose aux regards pour le réalisme d’un quotidien ordinaire. Un lit peut être ou un matelas , une fenêtre, une remise encombrée, un débarras où hangar où des objets de toutes formes entourent et  recouvrent une remorque, une vue en contre bas d’une sorte de ‘’paysage’’ fait d’un entassement indiscernable, et aussi un amas de bicyclettes qu’une bande d’adolescents auraient abandonnées pour courir à la baignade ou s’approcher d’un évènement soudain (…)     notre compréhension du réalisme affiché butte sur des traits qui, quoiqu’ils dessinent, semblent volontairement imprécis quelque fois inachevés ou laissés en suspens, en attente. Comme si on ne nous livrait, dans la précipitation et à dessein, qu’une impression, une mise en situation, des relevés pour mémoire. A ces désordres , ces fouillis de lignes il manquerait un sens que seule la netteté de certains des traits, si on les accentuait, pourrait permettre. A moins que ces relevés ( s’ils réfèrent bien à une vérité objective ) n ‘aient de sens que mémoriel  (…)  Ou bien que cette saisie du réel, cette pure visée de l’esprit ne soit qu’un leurre..Tout cela peut être source d’autres questionnements qui nous conduisent  à nous interroger quant aux rapports que nous entretenons avec la représentation en tant que telle. .

 

(Extrait  de : “ Doris Schläpfer’: un Inventaire du désordre” de Daniel Bégard 2014)

 

Rumpelstilzkin

The first declared drawings and paintings from Doris Schlaepfer explored the concept of our world before human beings existed.
Because the earth is spinning, simultaneously round herself and around the sun, shadows, those forms without substance appear, from light dividing darkness.
Spinning her web of images from reflections in a mirror of the real world, the cursed Lady of Shallot knows all the while that they 'are but shadows'.

The leitmotif of spinning links all the artist's work, and her latest drawings develop the theme amongst debris interwoven with human lives.
Broken and forgotten, decomposing or stored away these abandoned objects, testaments to human dreams, desires and occupation of a place, have become sources for her non - judgmental investigations.

The pencil is alive, flowing, focused and concentrated, threading us through the indefinable pathways of drawing, spinning dross into gold.

 

Kathleen Burlumi